Les Vrais Affaires !

Pour le plaisir de chialer et de poser un regard concret et critique sur la situation actuelle du Québec.

Bordel bureaucratique

Bordel bureaucratique

À l’ère où se poser des questions est devenu chose nécessaire, la première qui me vient en tête est la suivante: quand avons-nous décidé que le système était trop grand pour être changé? Le bordel bureaucratique qui existe au sein nos institutions est plus lourd que jamais.

Le réseau de la santé utilise encore les systèmes de télécopieurs. Mais pourquoi? En près de 10 ans comme expérience de gestionnaire, je n’ai JAMAIS, mais bien JAMAIS utilisé un télécopieur. Pas JAMAIS comme une figure de style, qui voudrait dire en fait très peu, presque pas, à l’occasion ou encore très rarement, JAMAIS, JAMAIS. 

J’ai les moyens financiers, une compétence de base en gestion du changement et les ressources disponibles pour utiliser un système de communication basé sur: les courriels, l’utilisation d’applications, l’utilisation de formulaires en ligne et autres outils plus adaptés à la vie du 21ième siècle. Ces plateformes sont sûres, efficaces, rapides et ont faites leurs preuves. J’ai composé, lu, transféré et travaillé avec plus de 25,000 courriels. 

Alors, je me pose honnêtement la question: pourquoi notre système de santé utilise-t-il encore les télécopieurs? Ah, nous avons des réponses. Elles sont généralement formulées par des médecins, qui n’ont aucune, dis-je bien AUCUNE connaissance en gestion. 

  • C’est à cause de la loi sur la confidentialité. (Parce que on va se le dire, rien de plus confidentiel qu’un fax qui arrive à un endroit où 9 réceptionnistes trient et traitent des documents)
  • On a déjà essayé, c’est trop gros pour être changé.
  • Ça marche pas.
  • C’est trop compliqué. (très compliqué envoyer un courriel)
  • C’est pas efficace. (lol?)

Non mais comment peut-on être aussi sévère avec nos entreprises privées (j’en suis un témoin indéniable) et se foutre des performances de nos réseaux publiques. Les partis politiques s’enchaînent, les ministres se succèdent et années après années, rien ne change. Comme ça, du revers de la main, voici des solutions:

  1. Donner le droit aux infirmières cliniciennes de demander des radiologies ou autres prélèvements pour accélérer le traitement des patients.
  2. Permettre aux pharmaciens une plus grande latitude pour la prescription de médicaments d’ordonnance à utilisation régulière.
  3. Gestion des files d’attentes dans les urgences via une application.
  4. Revoir les décrets d’admission du nombre de nouveaux médecins.
  5. Aux urgences, embaucher un gestionnaire au niveau de la gestion des opérations. Quelqu’un de présent, afin de vérifier et améliorer les processus. Pas un veston cravate assis dans un bureau à 45km.

Ah, mais pour chacune de ces solutions, il y a de bonnes raisons. Une réponse logique et entièrement légitime est construite pour chacune de ces options. Alors ce qu’il faut se poser comme question, quand est-ce que ça va changer?

Optimiser les services bénéficiera aux patients, aux médecins (oui oui, car une rémunération à l’acte est aussi payante que la performance du système de gestion), aux élus, bref; à tout le monde.

Mais épargnez-nous donc de votre salade et emboîtez donc le pas dans une vraie transformation du système. Arrêtez vos satanés rapports, études de faisabilité, colloques et toute ce merde bureaucratique et PASSEZ À L’ACTION.